Le processus de déconstruction/abolition de la matière artistique, en tant que métaphore de son aboutissement terminal naturel, révéle la densité possible de son principe d'action, qui se veut indifféremment éternel. Par principe, la conservation constitue la base presque chorégraphique, appartenant à l'artiste de mener "à destination" par ses propres moyens: lui, menant l'oeuvre au monde. L'abstinence de cette pratique condamne immédiatement l'objet artistique à la disparition et par la - outre l'art conçue à priori éphémère - dans le silence des murs de l'atelier, à sa dissolution. Le questionnement proposé par l'aveugle transposition de la matière picturale en une image de cendres, cherche tant le poids ontologique de la production en soi, que la nature du processus créatif et ses limites.